vendredi 28 février 2020

Coronavirus


Coronavirus – Covid19, 2 mots incontournables des conversations du moment.

Allez, ne mentez pas, même les plus zens d’entre nous, je suis sûre que vous avez prononcé ce mot dans les 2 derniers jours, et-ou lu un article à ce sujet. Comment ne pas le faire ?

Coronavirus, un virus presque imaginaire, qui vivait sa petite vie loin de l’Europe, dont on se foutait un peu finalement. Tout y est passé pendant ce mois de janvier, les discours alarmistes, racistes, moqueurs, je m’en foutistes, les comportements intolérables envers la communauté asiatique dans nos pays occidentaux. Et ce décompte quotidien, morbide, insoutenable du nombre de cas puis du nombre de morts. Et ces images, vraies, fausses, mélangées. Impossible de savoir ce qui est réel ou ce qui ne l’est pas. Comment faire le tri ?

Et puis, le coronavirus s’est invité à nos portes. Il est devenu italien. Il est devenu européen. 
Ce virus imaginaire a pris un peu plus de réalité. Puis, comme on pouvait s’y attendre, il a passé la frontière, gentiment, insidieusement. Pourquoi ne l’aurait-il pas fait ? Tellement de touristes et de travailleurs français et italiens se baladent entre nos deux pays au quotidien. 

Est-ce que tout cela est vraiment si grave ? Nous, profanes que nous sommes, non-initiés aux métiers de la santé, comment savoir si tout ce cirque n’est qu’un feuilleton télé ou la réalité ? La psychose s’installe, alimentée par les infos, continues ou pas, et par les réseaux sociaux. Le décompte morbide se poursuit. Et on l’attend chaque jour. Pris entre l’envie de tout éteindre, de ne rien regarder, de jeter télévision et téléphone par-dessus bord, et « le besoin » de savoir. On est accros. Un film, une série digne de netflix, un suspense haletant. Où sont les nouveaux cas ? Combien y en a-t-il aujourd’hui ? 

On le prend d’autant plus au sérieux que les autorités jouent le jeu et alimentent ce psychodrame. On ne peut pas le leur reprocher. S’ils ne faisaient rien, ils seraient montrés du doigt. S’ils en font trop, ils le seront aussi. On a encore tous en mémoire le H1N1, paranoïa d’il y a dix ans, retombée, fort heureusement comme un soufflé, ne nous laissant que quelques tonnes de vaccins inutiles sur les bras et une Roselyne Bachelot qui restera toute sa vie associée à ce fiasco, mais qui, si le virus avait poursuivi son chemin, aurait été une héroïne.  

Aujourd’hui, pas encore de vaccin ou de remède miracle, mais des consignes « officielles » qui nous arrivent de tous les côtés : les enfants ne doivent pas allés à l’école, les voyages scolaires depuis et vers les zones à risques sont annulés. Des villes entières sont mises en quarantaine, pas encore en France mais il fait peu de doute que c’est la prochaine étape. Qui sera l'heureux gagnant de la loterie covid_19, l'Oise ou la Haute-Savoie ?? 

En même temps, on nous dit que ce virus n’est pas si grave, qu’il ne tue pas beaucoup, et quasi uniquement les plus âgés et les personnes déjà malades (et c’est ce qui devrait nous faire relativiser ??).  

Franchement, je ne sais que penser. Les avis sont tous tellement divergents, il y a de quoi rester perplexe…

La perplexité me fait coucher mes interrogations sur papier, enfin plus exactement sur écran, comme toujours. Et les partager, comme toujours, en attendant de me replonger dans la suite de ce feuilleton au suspense insoutenable, qui, je l’espère retombera lui aussi comme un soufflé, et se diluera dans une autre actualité quand le nombre de cas n’augmentera plus, quand un Trump, un Poutine ou un autre nous proposeront des news plus cinglantes, ou plus sanglantes ou plus vendeuses …

Si au moins le coronavirus permettait au monde de réaliser à quel point cette mondialisation outrancière peut nous jouer des tours, s’il permettait que vraiment, des relocalisations aient lieu, que les entreprises qui ont en ce moment quelques sueurs froides, pouvaient vraiment rapatrier quelques usines, ou si cela pouvait un peu calmer nos ardeurs consuméristes et consommatrices, ce serait toujours ça de pris, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai encore plus de doute sur ce sujet que sur le devenir du virus lui-même. Sitôt la page coronavirus tournée, sitôt le monde reprendra son cours comme si de rien n’était.

Jusqu’à la prochaine fois ?