Coronavirus – Covid19, 2 mots incontournables des
conversations du moment.
Allez, ne mentez pas, même les plus zens d’entre nous, je
suis sûre que vous avez prononcé ce mot dans les 2 derniers jours, et-ou lu un
article à ce sujet. Comment ne pas le faire ?
Coronavirus, un virus presque imaginaire, qui vivait sa
petite vie loin de l’Europe, dont on se foutait un peu finalement. Tout y est
passé pendant ce mois de janvier, les discours alarmistes, racistes, moqueurs,
je m’en foutistes, les comportements intolérables envers la communauté
asiatique dans nos pays occidentaux. Et ce décompte quotidien, morbide,
insoutenable du nombre de cas puis du nombre de morts. Et ces images, vraies,
fausses, mélangées. Impossible de savoir ce qui est réel ou ce qui ne l’est
pas. Comment faire le tri ?
Et puis, le coronavirus s’est invité à nos portes. Il est
devenu italien. Il est devenu européen.
Ce virus imaginaire a pris un peu plus de réalité. Puis, comme on
pouvait s’y attendre, il a passé la frontière, gentiment, insidieusement. Pourquoi
ne l’aurait-il pas fait ? Tellement de touristes et de travailleurs français et italiens se baladent entre nos deux pays au quotidien.
Est-ce que tout cela est vraiment si grave ? Nous,
profanes que nous sommes, non-initiés aux métiers de la santé, comment savoir
si tout ce cirque n’est qu’un feuilleton télé ou la réalité ? La psychose
s’installe, alimentée par les infos, continues ou pas, et par les réseaux
sociaux. Le décompte morbide se poursuit. Et on l’attend chaque jour. Pris entre
l’envie de tout éteindre, de ne rien regarder, de jeter télévision et téléphone
par-dessus bord, et « le besoin » de savoir. On est accros. Un film, une série digne de netflix, un
suspense haletant. Où sont les nouveaux cas ? Combien y en a-t-il aujourd’hui ?
On le prend d’autant plus au sérieux que les autorités jouent le jeu et
alimentent ce psychodrame. On ne peut pas le leur reprocher. S’ils ne faisaient
rien, ils seraient montrés du doigt. S’ils en font trop, ils le seront aussi. On
a encore tous en mémoire le H1N1, paranoïa d’il y a dix ans, retombée, fort
heureusement comme un soufflé, ne nous laissant que quelques tonnes de vaccins
inutiles sur les bras et une Roselyne Bachelot qui restera toute sa vie
associée à ce fiasco, mais qui, si le virus avait poursuivi son chemin, aurait
été une héroïne.
Aujourd’hui, pas encore de vaccin ou de remède miracle, mais
des consignes « officielles » qui nous arrivent de tous les côtés :
les enfants ne doivent pas allés à l’école, les voyages scolaires depuis et
vers les zones à risques sont annulés. Des villes entières sont mises en
quarantaine, pas encore en France mais il fait peu de doute que c’est
la prochaine étape. Qui sera l'heureux gagnant de la loterie covid_19, l'Oise ou la Haute-Savoie ??
En même temps, on nous dit que ce
virus n’est pas si grave, qu’il ne tue pas beaucoup, et quasi uniquement les
plus âgés et les personnes déjà malades (et c’est ce qui devrait nous faire
relativiser ??).
Franchement, je ne
sais que penser. Les avis sont tous tellement divergents, il y a de quoi rester
perplexe…
La perplexité me fait coucher mes interrogations sur papier,
enfin plus exactement sur écran, comme toujours. Et les partager, comme
toujours, en attendant de me replonger dans la suite de ce feuilleton au
suspense insoutenable, qui, je l’espère retombera lui aussi comme un soufflé,
et se diluera dans une autre actualité quand le nombre de cas n’augmentera
plus, quand un Trump, un Poutine ou un autre nous proposeront des news plus
cinglantes, ou plus sanglantes ou plus vendeuses …
Si au moins le coronavirus permettait au monde de réaliser à
quel point cette mondialisation outrancière peut nous jouer des tours, s’il
permettait que vraiment, des relocalisations aient lieu, que les entreprises
qui ont en ce moment quelques sueurs froides, pouvaient vraiment rapatrier
quelques usines, ou si cela pouvait un peu calmer nos ardeurs consuméristes et
consommatrices, ce serait toujours ça de pris, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai
encore plus de doute sur ce sujet que sur le devenir du virus lui-même. Sitôt la page
coronavirus tournée, sitôt le monde reprendra son cours comme si de rien n’était.
Jusqu’à la prochaine fois ?