mercredi 25 mars 2020

Confinement - Délire n°3


Etna, mon cher Etna
Toi et ton voisin Napolitain
Depuis votre sommet, vous voyez sans comprendre
Ce fléau invisible qui fait si peur aux hommes
Qui les laisse enfermés,
Qui les laisse confinés,
Qui en tue plus que vous pendant toute votre vie.
Vous qui êtes si forts, vous qui êtes si grands,
Les géants invincibles de notre continent.
Les foules qui se pressent d’habitude sur vos flancs,
Admirant votre nature sauvage
Visitant les restes d’un autre temps
Skiant sur tes pentes, Etna,
Se délectant de la vue qu’offre ton sommet, Vésuve
Tous ont soudain disparu
Claquemurés dans leurs appartements.
Vous les entendez chanter parfois
A la nuit tombée
Leurs voix résonnent depuis leurs villes vides
Catania, Napoli
Leurs chants ont remplacé les balais, d’ordinaire incessants,
De leurs avions, de leurs voitures.
Renards, papillons, abeilles,
Animaux de toutes sortes retrouvent l’herbe verte
Les trésors du printemps
Les arbres en fleurs,
Tous continuent leur vie au pied de vos pentes grises
Indifférents aux douleurs des hommes.
Etna, mon cher Etna
Tu continues de dominer ton île
J’espère que toi et ton voisin napolitain
Vous ferez rayonner votre force
Partagerez,  avec nous autres humains,
Un peu de la puissance dont nous avons besoin
Pour venir à bout de l’ennemi invisible
Pour revenir bientôt à une vie paisible
Pour fouler à nouveau le sol de vos pentes grises,
Caresser de nos mains les cendres qui vous couvrent
Flâner comme il se doit, dans les rues de vos villes,
Catania, Napoli,
New-York, Londres, Paris …

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